Ombres de mes livres

 

… où j’ai cherché à esquisser les silhouettes des 
premiers possesseurs de mes livres anciens.
 
 
 
Emmanuel-Félicité de Durfort, maréchal-duc de Duras
(1715-1789)
Le livre :


Marie-Jeanne Riccoboni (traductrice)

Le Nouveau théâtre anglois

à Paris, chez Humblot, 1769

 
Le fer du possesseur :

Ecu timbré d’une couronne de duc et posé sur un manteau de pair :

« Ecartelé : aux 1 et 4, d'argent à la bande d'azur (Durfort) ;
aux 2 et 3, de gueules au lion d'argent (Duras). 
»





Emmanuel-Félicité de Durfort,
duc et pair de Duras
prince de Bournonville

(Paris 19 septembre 1715 - Versailles 6 septembre 1789)

Colonel du régiment d’infanterie de Duras
Maréchal de France

Ambassadeur extraordinaire en Espagne
Gouverneur du château Trompette (Bordeaux)
Commandant en chef en Bretagne.
Gouverneur et lieutenant-général de la Franche-Comté

Premier gentilhomme de la Chambre du Roi
Directeur de la Comédie-Française
et de la Comédie-Italienne
Membre de l’Académie française

Commandeur de l'Ordre du Saint-Esprit
Chevalier de la Toison d'Or 
Un maréchal de France sensible aux Lumières
Carrière militaire :
 

Emmanuel-Félicité de Durfort débute sa carrière comme mousquetaire en 1731.

Il prend part à toutes les campagnes militaires du règne de Louis XV :
  • campagne d'Italie (1733-1734),
  • campagne du Rhin (1735 et 1743),
  • campagne de Bavière (1742),
  • campagne de Flandre (1744-1745),
  • campagne d'Allemagne (1760-1761). 

  • Dès 1732 il est capitaine de cavalerie avant de devenir en 1734 colonel du régiment du Vivarais qui reprend son nom et devient " régiment de Duras-Infanterie ".

    Dix ans plus tard le duc de Duras est promu brigadier à la tête du régiment d'Auvergne.

    Il devient maréchal de camp en 1745 et lieutenant général en 1748.

    Sa carrière militaire est couronnée par la dignité de maréchal de France que lui confère Louis XVI en mars 1775.
    Ambassadeur en Espagne :

    Le duc de Duras part en Espagne comme ambassadeur extraordinaire en mai 1752.

    Il y séjourne jusqu'en 1755. Le roi d'Espagne le nomme chevalier de la Toison d'Or.
    Commandements en province :
     

    A son retour d'Espagne le duc de Duras devient gouverneur du château Trompette à Bordeaux.

    Il est nommé en 1758 commandement en chef en Bretagne, puis en 1770 gouverneur de Franche-Comté.
    « Un grand seigneur au siècle des Lumières »  :
     

    Le duc de Duras n'est pas seulement un militaire et un grand serviteur du Roi.

    Il est aussi pleinement inséré dans son époque, ami de Mlle de Lespinasse et des philosophes. Il aurait, dit-on, contribué à la rédaction d'articles de l'Encyclopédie sur la science militaire.

    Le duc de Duras est élu à l'Académie française avec le soutien des philosophes face au maréchal de Richelieu. Buffon le reçoit en 1775.

    En 1778 il fait, au nom de l'Académie, des représentations au Roi au sujet d'un règlement de librairie. Il reçoit Chabanon et devient protecteur de l'Académie de Besançon.

    Bibliophile reconnu, il constitue une belle bibliothèque dont la vente s'effectuera en 1790.
    Organisateur du sacre de Louis XVI :
     

    Le 17 octobre 1757 le duc de Duras est nommé par Louis XV Premier gentilhomme de la Chambre du Roi.

    Cet office fait du duc de Duras, récemment nommé maréchal de France, le principal organisateur du sacre de Louis XVI. Il porte lors de la cérémonie le manteau de pair et une couronne comtale.

    La gravure officielle du sacre porte la mention suivante : " Cette Cérémonie a été ordonnée par M.r le Maréchal Duc de Duras, en exercice de Premier Gentilhomme de la Chambre du Roi, le onze du mois de Juin 1775 ".
    Les deux épouses du duc :
     

    Le duc de Duras se marie une première fois en mai 1733 avec Charlotte Antoinette de la Porte Mazarin (1719 - 1735), fille unique de Paul de La Porte, duc de Mazarin.

    Il épouse, en secondes noces, Louise Maclovie de Coëtquen en juin 1736, fille de Malo III de Coëtquen (le "fantôme de Combourg" évoqué par Chateaubriand dans ses Mémoires).

    En 1761 le duc de Duras vend une partie de la dot de son épouse, à savoir le comté de Combourg, au père de Chateaubriand.
    L’hôtel de Duras :
     

    L'hôtel de Duras est situé au 24 de la place des Vosges à Paris. Il est connu actuellement sous le nom d'hôtel de Vitry. Il a porté, outre les noms de Vitry et de Duras, ceux de Guiche, de Boufflers et de Lefebvre-d'Ormesson.

    Construit en 1605 l'hôtel est classé partiellement comme Monument historique.

    La gravure a été édité à l'époque où les ducs de Duras habitaient l'hôtel.
    Le château de Duras :
     

    Le premier château de Duras date du XIIe siècle. Il est construit sur un piton rocheux surplombant la vallée du Dropt dans l'actuel département de Lot-et-Garonne.

    Aymeric Ier de Durfort est seigneur de Duras en 1327. La famille de Durfort a gardé le château jusqu'à la Révolution.

    Le premier duc de Duras, Jacques Henri de Durfort, entreprend dans le dernier quart du XVIIe siècle la reconstruction de tous les corps de logis. Jean-Baptiste de Durfort fait construire le corps de logis de l'entrée, dit le petit château, au début du XVIIIe siècle.

    Emmanuel-Félicité de Durfort ne semble pas avoir fait de travaux importants dans le château.
    La maison de Durfort - Duras :
     

    La branche ducale de Duras appartient à la maison de Durfort, dont les possessions, dès le XIe siècle, s'étendaient de l'Agenois (Duras) et du Quercy, jusqu'à Narbonne. 

    Raymond de Durfort, seigneur de Clermont-Soubeyran, fils de Bernard de Durfort, seigneur de Belvèze, s'est marié vers 1030. 

    La branche de Duras commence avec Gaillard de Durfort (1377-1481), qui rend hommage pour Duras en 1452 au roi Charles VII, puis prend le parti d'Henri VI d'Angleterre qui le fait gouverneur de Calais.

    Le premier duc de Duras est Jacques Henri de Durfort (1625-1704), maréchal de France.

    Jean-Baptiste de Durfort, 3e duc de Duras (1684-1770) est aussi maréchal de France. Il est le père d'Emmanuel Félicité de Durfort.
    Sources :

    > Pierre Béarnais « Emmanuel Félicité de Durfort, Duc de Duras : Un grand seigneur au siècle des Lumières » 
     
    > Page Wikipédia 
     
    > Marque Institut de France 
     
    > Fiche Académie française 
     
    > Base Roglo 
     
    > Data BNF 
     
    > Gravure sacre de Louis XVI 
     
    > Régiment de Duras 

    > Page Wikipédia Maison de Durfort
     
    > Eugène Olivier, Georges Hermal, Robert de Roton : Manuel de l'amateur de reliures armoriées françaises, planche n° 1, fer n° 4


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