… où j’ai cherché à esquisser les silhouettes des premiers possesseurs de mes livres anciens.
Et, pour conclure, deux savoureuses inscriptions comme marques d'appartenance...
1 / " Ce livre apartien a son Maitre qui nest ni Capusien ni prestre Ni qui a en Vie de laitre "
Couverture en parchemin découpée dans un sanctoral manuscrit du XIVe siècle
(fin des hymnes de la fête de St Jean l'Evangéliste et début de ceux de la fête des Saints-Innocents)
Office du Sacré-Coeur de Jésus pour la paroisse de Combon diocèse d'Evreux 1752
Une note en dernière page mentionne que le livre appartient à Antoine Guilbert.
Une autre inscription précise qu'il est de la ville de Combon (actuellement dans l'Eure).
Antoine Guilbert, charron, né vers 1745, marié en 1771 et père de cinq enfants, décédé le 31/01/1791 à Combon.
Anticlérical convaincu, le jeune Antoine, âgé d'une quinzaine d'années en 1760, ne voulait pas que la possession de ce livre ne le fasse prendre pour un des membres de la Confrérie du Sacré-Coeur créée en 1752 à Combon.
Antoine Guilbert s'est marié le 17/05/1771 avec Marie-Madeleine Desperrois.
Sa signature au bas de l'acte a une écriture suffisamment proche de celle sur le livre pour qu'il n'y ait que peu de doute sur l'identification.
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2 / " nous Burons une bonne boutelle de vin de Bougogne"
Semaine sainte 1701 aux armes de Philippe d'Orléans, Régent de France (1674-1723)
J'ai retrouvé Jacques François Boursault, "compagnon maçon demeurant petite rue de Reuilly", dans un registre de tutelle de Paris du 13 janvier 1768 :
Les archives de Maître François Le Jay, notaire à Paris, indiquent que Jacques-François Boursault et "Madelaine"(sic) Chevet se sont mariés le 1er octobre 1753.
Marie-Magdelene Chevet est morte peu après l'inscription sur le livre puisque Jacques-François Boursault se remarie le 9 janvier 1764 avec Madelaine Bourgoin dont il aura au moins un fils, François, marié en l'an 3 de la République.