Ombres de mes livres

 

… où j’ai cherché à esquisser les silhouettes des 
premiers possesseurs de mes livres anciens.
 
 
 
Prince Franz Seraph von Orsini-Rosenberg
(1761-1832)
Le livre :

Œuvres posthumes
de Frédéric II

à Berlin,
chez Voss et fils et chez Decker et fils,

1788

L'ex-libris du possesseur :

Ecu timbré d'un heaume surmonté d’une couronne et d'une rose,
entouré d’un collier de l’ordre de la Toison d’or et supporté par deux ours :

" D'argent à une rose de gueules "

Franz Seraph von Orsini-Rosenberg
Franciscus Seraphicus Vincentius Ferrerius Felix Amadeus Judas Thadäus Georgius Honorius Aloysius Orsini Reichsgraf
(Graz 18 octobre 1761 - Vienne 4 août 1832)


2e prince d’Orsini-Rosenberg

Général autrichien
(Feldmarschall-Leutnant puis General der Kavallerie)

Membre de l'ordre de la Toison d'or
Commandeur de l'ordre militaire de Marie-Thérèse
L'un des meilleurs généraux autrichiens opposés à Napoléon
Officier de cavalerie autrichien :

Franz Seraph von Rosenberg-Orsini est né le 18 octobre 1761 à Graz en Styrie, au sein d'une famille de la vieille noblesse autrichienne.

Sa carrière débute en 1780 comme lieutenant dans le régiment des carabiniers de Toscane, dont il est fait capitaine en 1785. Il est transféré deux ans plus tard au régiment de chevau-légers no 7 Kinsky.

Contribuant à une victoire contre les Ottomans il est nommé lieutenant-colonel et affronte à plusieurs reprises les armées révolutionnaires françaises en multipliant les faits d'armes de 1792 à 1800.

En 1801 il devient colonel-propriétaire d'un régiment de dragons et est décoré de la croix de commandeur de l'ordre militaire de Marie-Thérèse.
Général face à Napoléon :

Nommé général en 1801 (Feldmarschalleutnant), Franz Seraph, 2e prince d’Orsini-Rosenberg depuis 1796, est placé sous les ordres de l'archiduc Charles durant les coalitions contre l'empire français.

A la tête du IVe corps de l'armée autrichienne, Orsini-Rosenberg prend part aux batailles d'Eckmühl, d'Essling et de Wagram où il commande environ 35 000 hommes.

Orsini-Rosenberg est l'un des rares commandants autrichiens de la période à avoir montré des aptitudes au commandement de grosses unités. Sa défense acharnée du terrain, à Eckmühl et Wagram en particulier, est citée comme «remarquable» par Jens-Florian Ebert.
Mise à l’écart avec les honneurs :

Malgré ses faits d'armes le prince Orsini-Rosenberg n'obtient plus de commandement majeur. Il est nommé inspecteur général de la cavalerie en Basse-Autriche.

Il intègre en 1811 le Conseil aulique puis le Conseil secret en 1813. Il est enfin promu General der Kavallerie, le plus haut grade après les maréchaux, le 29 avril 1814.


Membre actif des conseils jusqu'à sa retraite en 1830 le prince d'Orsini-Rosenberg meurt à Vienne le 4 août 1832.
Le château de Grafenstein :

Le château de Grafenstein est situé en Carinthie. Il a été bâti par Johann Andreas von Rosenberg en 1632. Georg Nikolaus von Rosenberg fait construire l'étage supérieur en 1660.  Les façades, avec leurs pilastres colossaux, leurs toits de fenêtres et leurs pignons triangulaires, ont construites en 1770 par Vinzenz von Orsini-Rosenberg, père de Franz Seraph.

Le château est un bâtiment cubique de trois étages avec une cour à arcades. L'intérieur est décoré de stucs rococo (1760 à 1770) et de peintures murales (vers 1780).
La famille d’Orsini-Rosenberg :

Les Orsini-Rosenberg sont une famille de haute noblesse autrichienne originaire du sud-est de la Styrie.

Ils semblent être l'une des branches des seigneurs de Graben (près de Graz, Styrie). Konrad von Rosenberg a été mentionné pour la première fois dans un document du 6 septembre 1322.

Les Rosenberg étaient à l'origine des chevaliers et le restèrent longtemps. En 1633 Johann Andreas von Rosenberg (1600-1667) fut nommé par l'empereur Ferdinand II baron d'Empire. En 1681 la famille obtient le titre de comte d'Empire et entre dans la Diète d'Empire en 1683. C'est à cette date que les Rosenberg prennent le nom d'Ursini-Rosenberg ou Orsini-Rosenberg. 

Le 9 Octobre 1790 Franz Xaver von Orsini-Rosenberg obtient la dignité de prince d'Empire sous le titre de Reichsfürst von Orsini-Rosenberg.

 
Le premier prince d’Orsini-Rosenberg :

Franz Xaver Wolfgang von Orsini-Rosenberg (1723-1796) commence sa carrière comme diplomate autrichien à Londres, à Milan (1748-1750), à Copenhague (1750-1737) et à Madrid (1757-1765).

Il occupe ensuite le poste chef du cabinet d’État grand-ducal de Toscane, sous tutelle autrichienne, jusqu'en 1772. Rentré à Vienne il poursuit une carrière prestigieuse jusqu'aux fonctions de ministre d'État. 

L'empereur Léopold II, lors de son couronnement en 1790, élève Franz Xaver à la dignité de prince d'Empire. Son majorat consiste en plusieurs seigneuries, telles que Sonnegg, Feyersberg, Stein, etc.

Franz Xaver, sans héritier, avait prévu de transmettre sa dignité à son cousin Vinzenz, gouverneur de Carinthie, mais celui-ci étant mort avant lui, c'est le fils de Vinzenz, Franz Seraph, qui devient le deuxième prince.

Le lien entre Franz Xaver et Franz Seraph remonte à deux mariages successifs de leur arrière grand-père: 
  • Wolfgang Andreas (1626-1693) X Eva Regina Paradeiser von Neuhaus > Joseph Paris (1651-1685) > Wolfgang Sigismund (1682-1739) > Franz Xaver 
  • Wolfgang Andreas (1626-1693) X Ernestine Barbara Montecuccoli > Philipp Joseph (1691-1765) > Vinzenz (1722-1794) > Franz Seraph.
  • L’usurpation Orsini :

    La famille Orsini (en latin Ursinis et en français Ursins) est l’une des familles princières les plus importantes de l’Italie médiévale et de la Renaissance. Les membres les plus célèbres de cette famille furent les papes Célestin III (1191-1198), Nicolas III (1277-1280) et
    Benoît XIII (1724-1730). Elle a également donné naissance à de nombreux condottieres et à d’autres figures politiques ou religieuses d’importance. C'est à cette prestigieuse famille italienne que deux familles Rosenberg tentent de se raccrocher.
  • Blason : "bandé d'argent et de gueules au chef d'argent chargé d'une rose de gueules soutenu d'un autre chef d'or à une anguille d'azur ondoyant en fasce"

  • La première famille Rosenberg est originaire de Bohème. En 1594 le chroniqueur de la cour, Václav Brezan, dans sa "Monumenta Rosenbergica" attribue comme ancêtre de la lignée un Vitellus Ursini (†1122) qu'il dit membre de la famille Orsini italienne, ce qui est fortement improbable. La famille Rosenberg de Bohème reprend alors le nom et le blason des Orsini dans lequel cependant l'élément avec la rose n'est plus un simple chef mais devient dominant.

    Et, sur cette lancée, la famille autrichienne Rosenberg (probablement sans lien avec celle de Bohème) se prétend aussi descendante du Vitellus Ursini. En 1683 les comtes d'Empire de Rosenberg ajoutent à leur nom celui d'Ursini ou d'Orsini. Leur blason sera plus simple que celui de Bohème et se limitera à la rose de gueules sur fond d'argent, avec des ours comme supports en référence à Ursini.
    Quand Franz Xaver devient prince d'Empire l'empereur lui laisse le nom d'Orsini-Rosenberg, officialisant ainsi la vieille usurpation.
    Un tampon de Léon-Eugène Guillobey :

    Le livre porte, en deux endroits, une marque de possession.

    Léon Eugène Guillobey, né en 1853 et marié en 1891 à Neufchâteau (Vosges) était vétérinaire militaire au 1er régiment de chasseurs.
    Sources :
     
    > Page Wikipédia fr. Franz Seraph d’Orsini-Rosenberg 
    > Fiche biographique Franz Seraph d’Orsini-Rosenberg 
    > Page Wikipédia en. Franz Seraph of Orsini-Rosenberg 
    > Page Wikipédia de. Franz Xaver Wolfgang von Orsini-Rosenberg 
    > Deutsche-biographie Famille von Orsini und Rosenberg 
    > Page Wikipédia de. Vinzenz von Orsini-Rosenberg 
    > Almanach de Gotha 
    > Page Wikipédia de. famille von Orsini-Rosenberg 
    > Liste chevaliers de la Toison d’Or
    > Page Wikipedia de. Schloss Grafenstein 
    > Page Wikipédia famille d’Orsini 


    Les textes et documents utilisés dans cet article proviennent des sources mentionnées ci-dessus. Je me suis efforcé de n’utiliser que des éléments qui font l’objet d’une diffusion publique mais, s’il apparait à l’un des propriétaires de textes ou d’images que j’enfreigne ses droits, je le remercie de le signaler ; cela sera retiré immédiatement.



    Créer un site
    Créer un site